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LIVRE III.


Car ſi les Loups mangeoient mainte beſte égarée,
Les Bergers de leur peau ſe faiſoient maints habits.
Jamais de liberté, ni pour les paſturages,
Ni d’autre part pour les carnages.
Ils ne pouvoient jouïr qu’en tremblant de leurs biens.
La paix ſe conclud donc ; on donne des oſtages ;
Les Loups leurs Louveteaux, & les Brebis leurs Chiens.
L’échange en eſtant fait aux formes ordinaires,
Et reglé par des Commiſſaires,
Au bout de quelque temps que Meſſieurs les Louvats