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Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 2.djvu/157

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Le tourne, le retourne, approche ſon museau,
Flaire aux paſſages de l’haleine.
C’eſt, dit-il, un cadavre ; Oſtons-nous, car il ſent.
A ces mots, l’Ours s’en va dans la foreſt prochaine.
L’un de nos deux Marchands de ſon arbre deſcend,
Court à ſon compagnon ; lui dit que c’eſt merveille,
Qu’il n’ait eu ſeulement que la peur pour tout mal.
Et bien, ajoûta-t-il, la peau de l’animal ?
Mais que t’a-t-il dit à l’oreille ?
Car il s’approchoit de bien prés,
Te retournant avec ſa ſerre.
Il m’a dit qu’il ne faut jamais