Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 2.djvu/174

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ce ne fut pas ſans bien tourner.
L’un alleguoit que l’heritage
Eſtoit frayant & rude, & l’autre un autre ſi.
Pendant qu’ils marchandoient ainſi,
Un d’eux le plus hardi, mais non pas le plus ſage,
Promit d’en rendre tant, pourveu que Jupiter
Le laiſſaſt diſpoſer de l’air,
Luy donnaſt ſaiſon à ſa guiſe,
Qu’il euſt du chaud, du froid, du beau temps, de la biſe,
Enfin du ſec & du moüillé,
Auſſi-toſt qu’il auroit baaillé.
Jupiter y conſent. Contract paſſé ; noſtre homme
Tranche du Roy des airs, pleut, vente & fait en ſomme