Page:La Fontaine - Fables choisies, Barbin 1692, tome 4.djvu/45

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À l’égard de la dent il falut conteſter.
L’un ſe baiſſoit déja pour amaſſer la proye ;
L’autre le pouſſe, & dit : Il eſt bon de ſçavoir
Qui de nous en aura la joye.
Celui qui le premier a pû l’appercevoir
En ſera le gobeur ; l’autre le verra faire.
Si par-là l’on juge l’affaire,
Reprit ſon compagnon, j’ay l’œil bon, Dieu mercy.
Je ne l’ay pas mauvais auſſi,
Dit l’autre, & je l’ay veuë avant vous, ſur ma vie.
Et bien, vous l’avez veuë, & moy je l’ay ſentie.
Pendant tout ce bel incident,
Perrin Dandin arrive : ils le prennent pour juge.
Perrin fort gravement ouvre l’Huitre, & la gruge,