le collectivisme l’instaurera, sera celui d’un vaste atelier coopératif : il fera de la société humaine une colossale et fraternelle société en participation où chacun sera estimé et respecté en raison de ses efforts et de son dévouement.
IV
Quels sont les avantages de la concentration, tant capitaliste que coopérative ou publique, des industries humaines ?
La concentration capitaliste a pour premier effet de supprimer la concurrence et d’éviter ainsi un gaspillage effrayant et désastreux de ressources et d’efforts, gaspillage dont il est difficile de se faire une idée exacte. Un seul exemple : les cinq manufactures de tabacs qui se coalisèrent en 1894 en Amérique, dépensaient par an avant leur entente, rien que pour s’enlever mutuellement leur clientèle, une somme de trois millions de dollars, de quinze millions de francs !
Que dépensent nos marchands de savon et nos fabricants de cacao, dont les affiches et les annonces envahissent nos murs et nos gazettes ?
Possibilité donc de restreindre les frais généraux et de maintenir de formidables bénéfices sans augmenter le prix des produits.
La concentration permet à tous les coalisés de profiter des perfectionnements du machinisme, alors que précédemment chacun d’eux cherchait à s’assurer le monopole d’une invention nouvelle, pour mieux vaincre ses compétiteurs.
Enfin les achats des matières premières peuvent