Page:La Fontaine - Poème du Quinquina et autres ouvrages en vers, 1682.djvu/11

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DIVERSES.

A Cloton, quand ſes mains ſe laſſoient de filer.
Nous en avions en vain l’origine cherchée.
On prédiſoit ſon cours, on ſçavoit ſon progrez,
On déterminoit ſes effets ;
Mais la cause en étoit cachée.
La fievre, diſoit-on, a ſon ſiege aux humeurs.
Il ſe fait un foyer qui pouſſe ſes vapeurs
Juſqu’au cœur qui les diſtribuë
Dans le ſang dont la maſſe en eſt bien-tôt imbuë.
Ces amas enflamez, pernicieux treſors,
Sur l’aiſle des eſprits aux familles errantes,
S’en vont infecter tout le corps,
Sources de fievres differentes.