Page:La Fontaine - Poème du Quinquina et autres ouvrages en vers, 1682.djvu/49

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DIVERSES.

S’empreigne alors beaucoup plus aiſément,
Ou que boüillant il rejette avec force
Tout l’inutile & l’impur de l’écorçe,
Ce jus enfin pour plus d’une raiſon
Partagera les honneurs d’Apollon.
Nez l’un pour l’autre ils joindront leur puiſſance :
Entre Bacchus & le ſacré Vallon
Toûjours on vid une étroite alliance.
Mais comme il faut au Quina quelque choix,
Le vin en veut auſſi-bien que ce bois,
Le plus leger convient mieux au remede,
Il porte au ſang un baume precieux,
C eſt le nectar que verſe ganimede
Dans les feſtins du Monarque des Dieux.