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Chapitre III

Les mystères de l’au-delà

— Stupéfiant ! prononça le docteur Cagliari. Baal et Moloch, venez donc voir cette extraordinaire ressemblance.

Baal et Moloch n’étaient pas des idoles phéniciennes. Baal était un ex-interne des hôpitaux, et Moloch un ancien élève de l’École de Pharmacie. Tous deux assistaient le docteur Cagliari dans les travaux de sa clinique. Revêtus de longs sarraus étroits, hermétiques, et gantés de caoutchouc, ils avaient sur le visage un masque qui leur donnait un aspect singulier et un peu effrayant. Moloch était long et maigre, avec des membres d’araignée. Baal était obèse et court et possédait des ailerons en guise de bras. Moloch avait une voix de basse-taille et son collègue un organe ténu, grêle, qui étonnait, émanant d’une pareille futaille humaine.

Tous deux étaient sortis à l’appel du docteur d’un laboratoire où des fourneaux allumés projetaient sur les murailles des tonalités sinistres ; et, leur apparition soudaine, dans le grand cabinet de con-