Page:La France foutue, 1796.djvu/11

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Tour à tour ils m’ont fait une effroyable horreur,
J’ai dû cacher mon nom et déguiser mon style,
Espérant qu’aux Français je pourrais être utile,
J’ai peint avec grands traits, dans ma France foutue,
La perfide Albion et je l’ai combattue ;
J’ai peint les factions du parti d’Orléans ;
Et vanté les exploits des émigrés errants.
En me foutant d’eux-tous j’ai produit mon esquisse,
Et je me suis masqué de sorte qu’on ne puisse
Seulement soupçonner mon nom ni mon État
Pour me tenir en Cour avec un peu d’éclat.
Mes notes à la fin peignent mon caractère,
Elles ne font ainsi qu’augmenter le mystère.

 À dieu femmes foutant, à dieu lecteurs bandants
Vous prendriez plutôt la lune avec les dents
Qu’espérer découvrir l’auteur de ces foutaises.
Ainsi, mon cher Lecteur, c’est assez que tu baises.