glaise, dont les charmes, pour l’ordinaire, servent
de dot. Une année s’est à peine écoulée, que cette
femme, jadis si timide, si douce et si ménagère,
devient peu à-peu impérieuse, dépensière et dissipée.
La famille augmente tous les ans, les chagrins
s’accumulent, la haine nationale, enracinée,
éclate enfin contre l’époux. Femme, enfans, parens
même, tourmentent de concert l’infortuné
mari, qui se voit étranger dans son propre ménage
et dans sa famille. À mesure que ses enfans grandissent,
ils semblent rougir d’avoir un Français
pour père.
Dans une descente qui devait se faire en Angleterre, un enfant demanda à son père, si les enfans des Français devaient aussi débarquer ? pourquoi, lui demanda son père ? C’est que, lui répondit-il, je me battrais avec eux.
Si cette haine était générale, elle serait la honte la plus flétrissante de la nation Anglaise. J’ajouterai qu’elle pourrait être honorable pour les Français, car le Persan Rica n’a point craint de dire au commencement de la 78e des lettres Persannes, que « les Espagnols et les Portugais, méprisant tous les autres peuples, faisaient aux seuls Français, l’honneur de les haïr ».
Le général russe Boyacow, disait à un officier français qui se plaignait du traitement : J’en fais