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DE CIRCONSTANCES.

Tel est le tableau de la France depuis que l’on en a détruit l’autorité légitime ; et cette succession de criminels trouve des partisans : quel fanatisme !


La conjuration des tailleurs, en Corse, était ainsi appelée, parce que les conjurés, qui étaient à Marseille, se firent faire des habits brillans pour en imposer aux Corses. Ce fut un aventurier qui prit le nom de Saint-Elme, et qui était fils d’un marchand de drap de Nanci, qui était à la tête de cette conjuration, et qui passa en Portugal.

Que dirons-nous de nos révolutions françaises, de nos conjurés de tous pays, de notre costume sans-culotide et de nos avanturiers ? Que nous sommes des criminels, qu’il est par-tout des scélérats, que notre livrée républicaine était digne de notre avilissement, qu’un Français a voulu révolutionner la Corse ? et qu’un Corse s’est assis sans ambition, sur le premier trône du monde.


Machiavel s’élève contre la tyrannie, prétendant qu’elle rejaillit sur le tyran : il prêche la religion adoptée dans l’état.

Si Machiavel est le précepteur des tyrans, s’il n’est pas bon de le suivre en tout, je conseille aux gouvernemens de ne pas négliger cette pensée de Machiavel.

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