Page:La France foutue, 1796.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
45
TRAGÉDIE.


Je veux, étant haï même de mes amis,
Sans toucher à des cons gamaücher des vits :
Et je veux que le mien, tombant en pourriture,
Soit l’exécration de toute la nature.
Ne pouvant me branler, et n’étant plus foutu,
Je veux qu’on m’avilisse à coups de pieds au cu,
Si la France, en ces lieux étant enfin venue,
Puisque nous triomphons, par moi n’est pas foutue.




SCÈNE III.

Les mêmes, LA FRANCE, LA VENDÉE,
PAGES, CITOYENS.
LA FRANCE, (aux citoyens.)

Retournez, vils ingrats, d’où tous êtes venus :
La France est toujours France, et pour vous ne l’est plus.
En vain dans la fureur d’un civique délire
Voulez-vous la corrompre et perdre son empire.
Vous pouvez un moment balancer son destin,
Mais de vos cruautés quelle sera la fin ?
Allez ; et de vos cœurs si le moment décide,