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LA FRANCE FOUTUE,

L’ANGLETERRE.

À tous les vendéens ne suis-je pas utile ?

LA FRANCE.

Comment justifier le retard de Grandville (46) ?
Et quand le Toulonais vous fit ouvrir ses ports (47),
Ne deviez-vous point en défendre les forts ?
De Lyon saccagé, qui fit faire le siége (48) ?
Qui mit devant ses murs la horde sacrilége,
Qui brûla, dévasta cette riche cité ?
Avez-vous soutenu le Breton révolté ?
À vos troupes, joignant les troupes autrichiennes,
Avez-vous en mon nom bombardé Valenciennes (49) ?
Et comment joindrez-vous aux fastes d’Albion,
L’horrible assassinat commis à Quiberon (50) ?

L’ANGLETERRE.

Maîtresse sur la mer, qui devient mon empire.
Commandai-je à ses flots ? Et quand le sort conspire (51)
Contre vos partisans et contre leurs projets,
Pourquoi de leurs malheurs accusez-vous l’Anglais (52) ?
C’est ainsi que, toujours facile à l’injustice,
L’on prétend que du sort on devient le complice,
Parce qu’on n’est pas maître ou des flots ou des vents,