Page:La Gaudriole de 1860, 1861.djvu/311

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À mes yeux enchantés
Apparaissez, belles divinités.
Le samedi, dans le jardin Mabille,
Vous vous livrez à vos joyeux ébats,
C’est là qu’on trouve une gaîté tranquille
Et des vertus qui ne se donnent pas.

Le Cerbère crépu
M’a déjà reconnu,
Et l’orchestre… bravo !
Est dirigé par monsieur Pilodo.
Voyez là-bas le sémillant Mercure,
Et ses fuseaux qui tricotent gratis,
Représentant le Dieu qui nous récure
Et la maison Giraudeau père et fils.

Dans un quadrille à part,
Voici le grand Chicard,
Avec grâce étalant
Un pantalon qui, dimanche, était blanc.
Ton noble front, ô grand roi de l’époque,
Porte le sceau de l’immortalité ;
Mais avec toi, ton ignoble défroque
Veut-elle aller a la postérité ?

Dans ton rapide essor,
Je te suis Mogador,
Partage mon destin,
Fille des cieux… et du quartier Latin.