Page:La Glèbe - Le diable est aux vaches.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 14 —

gnies ne furent pas remplacés par des skaileurs ou colleurs branchés[1].

Au printemps, écorçage de la pruche et vente du produit jusqu’à trente chelins la corde. Mais que de moustiques et de brûlots il fallait endurer pour cinq ou six piastres !

Tout l’été, fabrication du sâle (sel de potasse) tiré par l’évaporation des cendres lessivées, que l’on échangeait pour de la fleur[2] ou de la farine[3], et généralement livre pour livre.

Somme toute, peu de réel travail agricole mais en revanche beaucoup de labeur forestier, beaucoup de « comptes à crédit » chez les marchands, et en plus, trop souvent hélas ! des billets promissoires chez les usuriers de l’époque, et quelquefois des jugements au greffe de la petite ou de la grand’cour.


  1. Mesureurs de bois licenciés. De l’anglais « scaler ».
  2. Farine de blé.
  3. Farine de sarrasin.