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XII
Préface.

son mari. Il lui suffit de marquer rapidement par quelque événement capital, comme le siége de La Motte, la campagne de Spire, la prise de Tortose, les époques auxquelles M. de La Guette l’a quittée pour se rendre à l’armée. On conçoit que nous n’avons pas accordé sans peine avec les Mémoires le petit nombre de renseignements que nous avons pu recueillir, et qu’encore nous n’avons pas toujours réussi à dégager des obscurités qui les enveloppent les faits relatifs tant à notre auteur qu’à son mari et à sa famille. Nous allons tâcher au moins de mettre de l’ordre dans l’exposé des résultats que nous avons obtenus. Nous commencerons par madame de La Guette.

Il est dit dans les Mémoires qu’elle étoit fille d’un gentilhomme nommé Meurdrac et qu’elle naquit à Mandres le 20 février 1613. Or, les registres de la paroisse de Saint-Thibaud de Mandres nous apprennent que « le vingt-septiesme febvrier mil six cens treize, a été baptisée Catherine Meurdrac. fille de Vincent Meurdrac et d’Élizabeth Dovet, sa femme. » Le curé de Saint-Thibaud paroît, il est vrai, avoir écrit Meurdras et non Meurdrac ; mais peut être n’est-ce qu’un effet de sa mauvaise écriture. On n’ignore pas qu’un c à la fin d’un mot peut, s’il est mal formé, prendre aisément l’appa-