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de Mme de La Guette.

velles. Ma mère étoit parisienne, d’assez bonne famille ; son père étoit de robe dans le Parlement[1]. C’étoit une très-honnête et habile femme, puisque par ses soins et par son économie elle a laissé en mourant sa maison assez opulente.

Quand Dieu m’eut fait la grâce de me mettre au monde, qui fut l’année mil six cent treize, le vingtième de février[2], elle eut assez de charité et de bon naturel pour me vouloir nourrir elle-même,

    France : Jacques IIe du nom, sire de Matignon et de Lesparre, maréchal en 1579, lieutenant général en Normandie, gouverneur de Guyenne, l’un des plus grands hommes de guerre et des plus habiles politiques de son temps ; Charles de Matignon, son fils, que Louis XIII nomma maréchal en 1622, mais dont le brevet fut sans effet, dit Moréri ; et enfin, Charles-Auguste de Matignon, de la branche des comtes de Gacé, maréchal en 1708. Ce dernier fut connu d’abord sous le nom de chevalier de Thorigny, puis sous celui de comte de Gacé.
    Le premier Goyon dont l’histoire parle avec certitude, est Étienne, qui suivit Alain Fergent à la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Bâtard, et ensuite au voyage de la Terre-Sainte, où il se distingua par son courage.
    On voit encore dans les ailes qui restent du château de Thorigny, et qui, devenues propriété de la commune, ont été appliquées à des usages municipaux, une suite de tableaux représentant les principaux faits de la maison de Goyon-Matignon. Ces tableaux sont de Vignon, élève de Simon Vouet.
    Nous voulons bien que les Meurdrac aient été aussi ou plus anciens que les Matignon ; assurément ils n’étoient pas aussi illustres. Le marquis de Flamanville flattoit madame de La Guette.

  1. Elle s’appeloit Élisabeth Dauvet. Elle étoit fille de Jean Dauvet, seigneur de Rieux, et de Marie Gaillard.
  2. Le vingt septiesme febvrier mil six cens treize, a été baptisée Catherine Meurdrac, fille de M. Vincent Meurdrac et d’Élisabeth Dovet, sa femme. Le parrain, M. Jacques Rollin ; la marraine, mademoiselle de La Motte. Signé Vincent. Extr. du reg. des baptêmes de la paroisse de Saint-Thibaud-de-Mandres.