Page:La Guirlande de Julie, éd. Uzanne, 1875.djvu/103

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LA TVLIPE 20.


Madrigal.


 

Ie fus vn Berger, autres fois,
Qui, poussé d'vne belle audace.
Alla cueillir dessus Parnasse
Des lauriers plus fameux que les lauriers des Roys.
Ce généreux désir d'vne éternelle gloire
Ne m'empêcha pas de seruir
Auec les Filles de Mémoire
Les mortelles beautez qui me sceurent rauir.
Mais mon âme fut si volage,
A tant d'obiets diuers elle rendit hommage,
Et les bergères si souuenl.
En me reprochant leurs caresses.
Se plaignirent que mes promesses
Se perdoient parmy l'air dessus l'aile du vent,