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pour ses femmes, ses eunuques, et tous ceux qui sont entretenus dans le vang.

Entre les deux première enceintes, sous une espèce de hangar, on voit toujours un petit nombre de soldats accroupis et désarmés, du nombre de ces kenlais ou bras-peints, dont on a déjà rapporté les principales fonctions. L’officier qui les commande immédiatement, et qui est bras-peint lui-même, se nomme oncarac. Lui et ses gens sont les exécuteurs de la justice du roi, comme les officiers et les soldats des cohortes prétoriennes l’étaient de celle des empereurs romains ; mais ils ne laissent pas en même temps de veiller à la sûreté du monarque. On garde dans une chambre du palais de quoi les armer au besoin. Ils rament dans le ballon du corps, et le roi n’a point d’autre garde à pied. Leur office est héréditaire comme tous les emplois du royaume, et l’ancienne loi borne leur nombre à six cents.

Laloubère parle d’un officier dont il n’a pu se rappeler le titre, qui seul a le droit, dit-il, de ne pas se prosterner au salon devant le roi son maître ; ce qui rend sa dignité fort honorable. Elle consiste à tenir sans cesse les yeux attachés sur le prince, pour recevoir ses ordres, qu’il connaît à des signes établis, et qu’il fait entendre par d’autres signes aux officiers extérieurs.

Les véritables officiers de la chambre sont les femmes, qui jouissent seules du droit d’y