monter le nombre des maisons au delà de deux cents ; mais il compte deux couvens, l’un d’hommes, et l’autre de filles, avec une grande église près du château. Cette église est apparemment la cathédrale, que Roberts nous représente comme un fort bel édifice. Il nomme un couvent de cordelière, en faisant remarquer qu’ils sont presque les seuls dans l’île qui mangent du pain frais, parce qu’ils reçoivent tous les ans de Lisbonne une provision de farine. Ils ont un des plus beaux jardins du monde, et rempli des meilleurs fruits. Un petit bras de rivière, qu’ils ont eu la permission de détourner, leur fournit continuellement de l’eau pour la fraîcheur de leurs parterres et pour les commodités de leur maison. Après l’église cathédrale, il n’y a pas d’édifice dans la ville et au dehors qui approche de la beauté de leur couvent. La maison du gouverneur est dans un lieu élevé, d’où il a tellement la vue de toutes les autres, que leur sommet est de niveau avec les fondemens de la sienne. S’il faut juger de tous ces bâtimens par la description que le docteur Fryer nous fait de ceux qu’il a vus, ils n’ont qu’un étage ; ils sont couverts de branches et de feuilles de cocotier ; les fenêtres sont de bois, et les murs de pierres liées avec de la vase : « Leur grandeur, dit-il, n’est que d’environ quatre aunes, dont la moitié est occupée par la porte. » L’ameublement répond à la grandeur et à la forme.
Suivant le capitaine Philips, la plus grande