coup sur la tête jusqu’à ce qu’elle ait expiré. Les juges de la ville où le crime s’est commis sont interdits pour un temps. La ville même est privée de son gouverneur, et tombe dans la dépendance d’une autre ville ; ou, ce qui peut lui arriver de plus favorable, elle demeure sous le commandement d’un particulier. Les lois imposent la même punition aux villes qui se mutinent contre leurs gouverneurs, ou qui envoient contre eux à la cour des plaintes mal fondées.
Un homme a le pouvoir de tuer sa femme lorsqu’il la surprend en adultère, ou dans une grande faute, pourvu qu’il prouve le fait. Si la femme est esclave, le mari en est quitte pour payer trois fois sa valeur au maître. Un esclave qui tue son maître est livré à de cruels supplices, mais un maître est en droit d’ôter la vie à son esclave sous le plus léger prétexte. La punition du meurtre est singulière. Après avoir long-temps foulé le criminel aux pieds, on prend du vinaigre, dans lequel on a lavé le cadavre pouri du mort ; on lui en fait avaler avec un entonnoir, et lorsqu’il en est bien rempli, on lui frappe le ventre à coups de bâton jusqu’à ce qu’il expire. Le supplice des voleurs est d’être foulé aux pieds jusqu’à la mort.
Un homme libre qu’on surprend au lit avec une femme mariée est enlevé nu, sans autre habillement qu’une petite paire de caleçons. On lui barbouille le visage de chaux ; on lui perce chaque oreille d’une flèche ; on lui atta-