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de fouet. Lorsqu’il veut la quitter avec des procédés honnêtes, il invite les parens de sa femme à dîner, et, après le repas, il lui donne, en leur présence, un cheval tout sellé, avec une certaine quantité de bétail, et la renvoie ainsi sans éclat.

Les cérémonies des funérailles sont les mêmes que celles que l’on pratique au Thibet.

L’on a pu recueillir une quantité suffisante d’observations authentiques sur les Kalmouks pour donner une idée assez complète de leurs mœurs ; mais il n’en a pas été de même de leur pays ; on ne connaît que d’une manière bien imparfaite ses provinces ou plutôt les cantons habitables qui occupent sa vaste étendue.

Les géographes comprennent dans la Kalmoukie, la Soungarie, grand bassin ou plateau concave ; des lacs s’y suivent jusqu’au Palcati, le plus occidental et le plus grand de tous. La plupart sont salés, de même que les plaines qui les séparent. L’Ili se jette dans le Palcati, qui n’a aucun écoulement. À l’ouest est le canton d’Hamil, que l’on attribue quelquefois à la petite Boukharie ; dans le voisinage de la Chine on trouve le pays de Kokonor, auprès du grand lac de même nom. On parle d’une ville de Serim située au sud-ouest de ce lac, près de la frontière du Thibet. Au nord est le Tsahan-nor et le Tsahan-tala, ou la plaine blanche, voisine du mont Bogdo.