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présens et à donner des fêtes an nouveau lama, qui, à l’époque de son avènement au pontificat, n’était âgé que de trois ans. La cérémonie fut ouverte par le dalaï-lama ; les présens qu’il fit étaient d’une grande valeur, et la fête qu’il donna fut la plus magnifique de toutes. Le lendemain ce fut le tour du vice-roi de Lassa, et successivement du général chinois, des coloungs ou magistrats de Lassa, et des autres personnes de distinction qui avaient accompagné le dalaï-lama, enfin du régent de Téchou-Loumbou, et des officiers de son gouvernement.

Après avoir reçu des honneurs de toutes ces personnes, le techou-lama les traita successivement, et leur fit des présens. Ces fêtes durèrent quarante jours.

On insista beaucoup auprès du dalaï-lama pour qu’il prolongeât son séjour à Techou-Loumbou ; mais il s’excusa en disant qu’il ne voulait pas causer plus long-temps de la gêne à cette ville par la foule qui l’accompagnait partout ; il jugeait d’ailleurs qu’il devait abréger le plus possible son absence du siége de son autorité. Il repartit donc de Lassa avec sa nombreuse suite au bout de quarante jours. L’ambassadeur de la Chine prit également son congé et se mit en route pour retourner à Pékin. Ainsi se termina cette grande fête.

Dans la partie orientale du Thibet, entre l’Yalong à l’ouest, le Hong-ho au nord, et l’Yangtsé-kiang, habitent les Si-fan ou Toufan.