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blanches. Cette dernière est d’une grandeur et d’un éclat qui la font rechercher. Les fleurs du camellia doublent facilement, et c’est dans cet état qu’on les voit représentées sur les papiers et sur les tapisseries de la Chine.

On y reconnaît aussi l’hortensia. Ce bel arbrisseau est actuellement trop connu pour que nous nous arrêtions à le décrire. Il a longtemps été négligé en Europe ; ce qui a donné lieu aux Anglais de se persuader et de vouloir faire croire aux nations du continent européen que, les premiers, ils l’avaient fait connaître en 1792. Mais Commerson, qui accompagna Bougainville dans son voyage autour du monde de 1766 à 1769, et Thunberg, qui visita le Japon en 1775 et 1776, avaient déjà décrit cette belle plante. Commerson, qui le premier en fit un genre distinct, la nomma hortensia, à l’honneur d’une dame de France qui lui avait inspiré un tendre sentiment, et dont le nom de baptême était Hortense. Les Chinois la nomment sao-cao-hoa.

Un autre arbrisseau, souvent figuré sur les tapisseries peintes qui viennent de la Chine, a des feuilles ailées dont les folioles sont découpées, et ses fleurs en panicules jaunes, placées à l’extrémité des branches. La disposition de ses feuilles et celle de ses fleurs auxquelles succèdent des vésicules triangulaires très-grosses, le rendent très-pittoresque. Il est connu et cultivé en Europe sous le nom de kœlreuteria.

Le saule pleureur, dont les longues branches