prenant la queue, est doré, et d’un lustre si éclatant, que nos plus belles dorures n’en approchent point. La femelle est blanche ; sa queue et quelques autres parties du corps ressemblent parfaitement à l’argent. En général, la queue de ces poissons n’est pas unie et plate comme celle des autres poissons ; elle forme une sorte de touffe longue et épaisse, qui ajoute quelque chose à leur beauté.
Les bassins qui les renferment doivent être larges et profonds. L’usage est de mettre au fond de l’eau un pot de terre renversé et percé de trous, afin qu’ils puissent s’y mettre à couvert de la chaleur du soleil. On change l’eau deux ou trois fois la semaine, mais avec la précaution de faire entrer l’eau fraîche à mesure que l’ancienne s’écoule.
Dans les régions chaudes de l’empire, ils multiplient beaucoup, pourvu que leur frai, qui nage sur la surface de l’eau, soit enlevé, sans quoi ils le dévorent. On le met dans un vase exposé au soleil jusqu’à ce que la chaleur ait fait éclore les œufs. Les poissons en sortent noirs, et quelques-uns conservent cette couleur ; mais chez la plupart elle se change par degrés en rouge, en blanc, en or ou en argent.
Si les poissons dorés de la Chine récréent la vue par leur beauté, un autre poisson, qui se nomme hay-seng, est repoussant par sa laideur. C’est néanmoins une nourriture si commune à la Chine, qu’on en sert presqu’à chaque repas. On voit flotter les hay-sengs près