Les éléphans, continue Gmelin, pour éviter leur destruction, se sont aparemment dispersés de toutes parts. Quelques-uns ont pu, après leur mort, avoir été transportés fort loin par les seules inondations ; ceux qui, dans leur fuite, se sont trop écartés vers le nord, ont succombé nécessairement à la rigueur du climat ; d’autres, sans avoir été si loin, ont été noyés dans les eaux, ou sont péris de lassitude. Des révolutions qui peuvent être arrivées sans aucun miracle, et par une suite des seules lois naturelles, nous ouvrent au moins une voie pour l’explication d’un grand nombre de phénomènes dont on ne peut autrement rendre aucune raison probable ; mais on ne doit pas se figurer que tout puisse s’expliquer par-là. Les Woodward et les Scheuchzer, en voulant tout rapporter au déluge universel, et ceux qui supposent sans preuves des inondations particulières ont également passé le but. L’Italien Moro prétend que toutes les révolutions de la terre sont provenues de l’éruption des volcans, ou des fortes secousses qu’elle a essuyées. Théophraste, Pline, Agricola, Libanius, et quelques autres naturalistes ont prétendu que l’ivoire fossile croissait dans la terre. Ce sentiment, selon Scheid, est aussi absurde, aussi contraire à la nature et à toutes ses lois connues que si l’on soutenait que les animaux végètent et sortent de la terre comme des champignons. Mais la question n’est pas ici de savoir comment ces os sont venus dans la terre ; le fait est qu’ils
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