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de bouleau cousues ensemble. Au dedans de ces habitations, et le long des parois, s’élève un peu au-dessus de l’aire une espèce d’estrade ou de banc en forme de coffre, et rempli de raclures de bois, qui leur sert de lit. Le foyer est au milieu de la cabane, dont la couverture est percée en cet endroit d’une ouverture suffisante pour donner une issue à la fumée.

Tous les meubles consistent en une marmite de pierre ou de fer, en filets, en arcs, en flèches, et en ustensiles de ménage faits d’écorce de bouleau, dans lesquels ils boivent et mangent. Quelques-uns ont un ou deux couteaux, et c’est une grande opulence que de posséder une hache de fer ou un pareil instrument.

L’agriculture étant inconnue aux Ostiaks, leur pays ne produit que quelques racines sauvages, et leur nourriture ordinaire est le fruit de leur chasse ou de leur pêche : ils mangent la viande avec des racines et à demi cuite, mais ils mangent le poisson cru, frais ou sec, et ne boivent que de l’eau.

Ils paraissent faire grand cas du sang chaud, de quelque animal que ce soit. Ainsi, lorsqu’ils tuent un renne, un ours ou tout autre quadrupède, leur premier soin est de recueillir le sang qui coule de ses blessures et de le boire. Un morceau de poisson sec trempé dans de l’huile de baleine, ou même un grand verre de cette huile, est encore pour eux un mets exquis.

Quelques-uns entretiennent des rennes pour tirer leurs traîneaux ; mais le plus grand nombre