Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 11.djvu/284

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les lumières qu’ils y auront puisées, son véritable prix ; mais ce monument n’était pas le seul qu’il voulût consacrer aux sciences.

Le même phénomène qu’il avait vu en Sibérie, il voulut le revoir dans la Californie, huit ans après.

De la zone glaciale, il passe à l’équateur, impatient de connaître les deux hémisphères, les régions les plus opposées par le climat ; il fait presque le tour de la terre, visite les conquêtes des Russes et des Espagnols, qui peuvent se rencontrer et se joindre un jour par deux routes opposées, et va chercher la lumière chez les peuples les plus enfoncés dans les ténèbres de l’ignorance. Son observation était fixée au 6 juin 1770 : il l’a faite, et il est mort le 1er. août de la même année. La cendre de ce philosophe repose dans une terre sauvage, au delà des mers ; mais il a laissé à sa patrie les monumens de ses travaux, la mémoire de son courage, et la gloire de ses exemples.