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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 11.djvu/303

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tes les grandes chaînes des montagnes, il est assez vraisemblable qu’il s’en trouve dans le Kamtchatka. Mais le peu de besoin que les Russes ont de trouver des métaux dans un pays où ils en apportent, le peu d’aptitude des habitans pour en découvrir, les difficultés de l’exploitation, dues à la nature du sol, laissent ignorer si le Kamtchatka renferme de ces richesses utiles. On a pourtant découvert une mine de cuivre entre le lac Kouril et la rivière Girovaia. De petites rivières couvrent leurs bords d’un sable ferrugineux. On trouve de la craie blanche aux environs du lac Kouril ; une terre couleur de pourpre autour des sources chaudes ; du tripoli et de l’ocre rouge le long de la grande rivière ; de l’ambre jaune en quantité près de la mer de Pengina. Les montagnes renferment une sorte de cristal couleur de cerise, mais en petite quantité : on rencontre près de la rivière de Khariasova, qui se jette dans la mer de Pengina vers le 56e. degré de latitude, du cristal vert en grands morceaux. Les Kamtchadales en fabriquaient jadis leurs armes et leurs outils tranchans. On trouve aussi dans cet endroit une pierre légère et blanche dont ils font des mortiers et des lampes. Partout, aux sources des rivières, ils ramassent des pierres transparentes qui leur servent à tirer du feu. Il y en a de blanches comme du lait, que les Russes prennent pour des cornalines ; il y en a de jaunâtres qu’ils appellent hyacinthes. Mais on n’a point encore trouvé de