fouet dans les places publiques. Il y a des officiers établis pour visiter les maisons ; s’ils y trouvent de l’eau-de-vie, du vin, ou toute autre boisson fermentée, ils brisent les vases, ils jettent la liqueur, et punissent le coupable. Un buveur est trahi quelquefois par son haleine, qui l’expose à de sévères châtimens.
Cette rigoureuse loi vient du chef de la religion qui est plus respecté à Bokhara que le khan même : souvent il dépose les khans à son gré.
Le pays de Sogd est situé à l’est de la Boukharie, et au nord de Balk ; il s’étend jusqu’aux frontières de la petite Boukharie.
Il était autrefois rempli de villes florissantes, dont la plupart sont aujourd’hui ruinées ou dans une grande décadence : la principale est Samarkand, qui est située dans une vallée sur la rive méridionale du Sogd.
Il s’en faut beaucoup qu’elle ait conservé son ancienne splendeur ; cependant elle est encore très-grande et bien peuplée. Ses fortifications sont de gros boulevards de terre ; ses édifices ressemblent beaucoup à ceux de Bokhara, excepté qu’on y voit plusieurs maisons bâties de pierre, parce qu’il se trouve quelques carrières aux environs. Le château qui sert de résidence au khan est un des plus spacieux édifices de la ville ; mais aujourd’hui que cette province n’a plus de khan particulier, il tombe insensiblement en ruine.
L’académie des sciences de Samarkand est une des plus célèbres et des plus fréquentées