mine de cuivre qui est dans l’enceinte des ouvrages élevés contre les incursions des Baschkires ; nous descendîmes par un escalier bien construit ; et pour y pénétrer, nous n’essuyâmes pas à beaucoup près les difficultés qu’il faut surmonter dans les mines d’Allemagne. Le rocher n’est pas indomptable : cependant il faut, pour le briser, de la poudre à canon. La mine ne s’y trouve pas par couches : elle est distribuée par rognons, et donne l’un portant l’autre trois livres de cuivre par quintal. La terre qui la tient est noirâtre et un peu alumineuse. Comme la mine n’est pas profonde, on a rarement besoin de pousser les galeries au-delà de cent brasses de profondeur ; aussi n’est-on pas beaucoup incommodé des eaux, qui d’ailleurs sont chassées par des pompes que la rivière de Poleva fait agir.
» De la mine nous allâmes aux fonderies, où l’on voit tous les fourneaux nécessaires pour préparer le minerai et en retirer le cuivre ; dans le même endroit sont les forges avec les marteaux. Tous ces ouvrages sont mis en mouvement par la Poleva, qu’un batardeau fait enfler.
» Il ne se passa rien de remarquable à Tobolsk avant le 17 février. Le carnaval, nommé en Russie la semaine du beurre, qui commença ce jour-là, mit en mouvement toute la ville. Les gens les plus distingués se rendaient continuellement des visites, et le peuple faisait mille extravagances : on ne voyait et l’on n’entendait