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voyageurs du moyen âge, les écrivains orientaux, et les historiens chinois.

La population se compose principalement de Boukhariens ou Tadjiks mêlés de Kalmouks. La plupart ont le teint basané et les cheveux noirs, quoiqu’il s’en trouve quelques-uns qui sont blonds, beaux et bien faits. Ils ne manquent pas de politesse et sont gracieux pour les étrangers ; mais ils sont avides pour le gain. Ils commercent avec assez d’avantage à la Chine, en Perse, dans les Indes et en Russie. Ils vont en caravanes : obligés de traverser des déserts immenses pour aller sur les terres des Russes, ils sont souvent pillés par les Kirghis.

Leur habillement consiste en une robe qui tombe jusqu’au gras de la jambe ; les manches en sont larges aux épaules et serrées au coude. Leurs ceintures ressemblent à celles des Polonais. L’habit des femmes ressemble exactement à celui des hommes ; il est ordinairement de coton piqué. Leurs pendans d’oreilles ont un pied de long et leur descendent jusqu’aux épaules. Elles partagent leur chevelure en tresses, qu’elles terminent par des rubans noirs, brodés d’or ou d’argent, et par de grandes touffes qui leur pendent jusqu’aux talons. Trois autres touffes, moins grandes, leur tombent sur le sein. Leurs colliers sont en perles, mêlées de petites pièces de monnaie et de plusieurs autres bijoux dorés ou argentés. Les deux sexes emploient aussi pour ornement de petits sacs de cuir qui contiennent des prières écrites par