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de carte qui représentait l’étendue et la situation de ses états. Dans ces explications, les provinces d’où l’on tirait l’or furent nommées, et Cortez, qui tendait par mille détours à cette importante connaissance, offrit aussitôt d’y envoyer quelques Espagnols qui entendaient parfaitement le travail des mines. Sa proposition fut acceptée ; Montézuma lui apprit alors que les plus riches étaient dans la province de Zacatula, du côté du sud, à douze journées de Mexico, et dans celle de Chivantla, située au nord, qui ne dépendait pas à la vérité de son empire, mais où son nom était assez respecté pour garantir ceux qui feraient ce voyage sous sa protection. Il lui nomma le pays des Zapotecas, en lui promettant des guides qui connaissaient tous ces lieux. Cortez choisit Umbria et Pizarre pour une commission qui fut briguée de tous les Espagnols. Ils partirent avec quelques soldats de leur nation et une bonne escorte d’Américains. Umbria, qui revint le premier apporta trois cents marcs d’or, et rendit témoignage que les mines du sud étaient fort abondantes. Pizarre apporta mille marcs de celles du nord.

C’est pendant leur voyage qu’on place une entreprise beaucoup plus dangereuse, qui est rapportée avec une sorte de faste par les historiens originaux, comme le plus glorieux exploit de Cortez, et sur laquelle néanmoins Solis fait naître des doutes. Elle regarde la religion, dont on prétend que le zèle transporta