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à cette fête militaire, autant pour la faire servir d’instruction aux Américains que pour leur imposer par la pompe du spectacle. À cet exemple, le général Xicotencatl, qui continuait de commander les troupes de la république, voulut aussi les faire passer en revue. Celles que Cortez destinait à le suivre ne montaient qu’à dix mille hommes choisis, et le reste avait ordre de suspendre sa marche pour servir à la garde et au transport des brigantins. Les timbales, les cors et les autres instrumens de cette armée, qu’Herréra fait monter à quatre-vingt mille hommes, marchaient à la tête de chaque bataillon ; et les officiers venaient ensuite, parés des plumes de diverses couleurs, et de joyaux qui leur pendaient aux oreilles et aux lèvres. Ils portaient sous le bras gauche leur sabre garni de pierres, la pointe en haut ; et chacun avait un page, dont l’unique office était de porter le rondache de son maître, où ses exploits étaient exprimés par diverses figures. Chaque compagnie était distinguée par la couleur de ses plumes, et par la forme de ses enseignes, qui n’étaient que la représentation de quelque animal au sommet d’une pique.


FIN DU TREIZIÈME VOLUME.