tière, ne verront point sans admiration le cercle artificiel des Mexicains. Leur année bissextile avait aussi ses règles : la première année du siècle commençait le 10 avril ; la seconde et la troisième de même ; mais la quatrième, qui est la bissextile, commençait au 9 ; la huitième au 8 ; la douzième au 7 ; la sixième au 6, et de même jusqu’à la fin du siècle, qui se terminait le 28 mars, jour auquel on commençait la célébration des fêtes qui duraient les treize jours de bissextile jusqu’au 10 avril.
Avant de commencer le nouveau siècle, on rompait tous les vases et l’on éteignait le feu, dans l’idée que le monde devait finir avec le siècle ; mais, aussitôt que le premier jour commençait à luire, on entendait retentir les tambours et les autres instrumens, pour remercier les dieux d’avoir accordé au monde un autre siècle. On achetait de nouveaux vaisseaux, et l’on allait recevoir du feu des prêtres, dans des processions solennelles.
Montézuma ii, qui s’était attaché plus que ses prédécesseurs à relever la majesté de l’empire, avait institué de nouvelles cérémonies ; non-seulement il avait augmenté le nombre des officiers de sa maison, mais il en avait exclu les personnes d’une naissance commune, et il ne voulait voir autour de lui que des seigneurs du premier ordre. Il avait deux sortes de gardes : l’une de soldats, qui occupaient toutes les cours de son palais ; l’autre intérieure, et composée de deux cents nobles, qui