maine, c’est-à-dire qu’après huit jours de solitude, ils retournent au couvent pour faire place à ceux qui leur succèdent.
On met au premier rang des fleurs mexicaines celles d’un arbre que les Espagnols ont nommé floripondio, et qui est le datura arborea. Elles sont un peu plus grandes que le lis, à peu près de la même forme, d’une blancheur éblouissante, avec de grandes étamines ; leur odeur est charmante, surtout pendant la fraîcheur du matin. Ce bel arbre fleurit sans interruption pendant toute l’année.
Entre les arbres transplantés, ceux qui ont fructifié avec le plus d’abondance, sont les orangers, les limoniers et les citronniers ; on en vit bientôt des forêts. Acosta, étant au Mexique, demanda d’où venaient tant d’orangers. On lui répondit que c’était l’effet du hasard, et que, les oranges étant tombées à terre où elles s’étaient pouries, leurs graines dispersées par les eaux et le vent avaient germé d’elles-mêmes. Il ne visita aucune partie de la Nouvelle-Espagne où les deux qualités dominantes du pays, qui sont la chaleur et l’humidité, n’aient multiplié ces arbres et leurs fruits avec le même succès : cependant ils ne croissent pas facilement dans les montagnes. On les y transplante des vallées et des côtes maritimes.
Les figues, les pêches, les abricots et les grenades même, ne se sont pas ressentis moins avantageusement des bienfaits du climat : mais il n’en est pas de même des pom-