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et le détachement espagnol les ramena paisiblement à l’armée.

Pendant ces agitations, Lopez avait mis la dernière main à son travail, et les brigantins se trouvèrent achevés. Cortez fit la revue de ses Espagnols, dont le nombre montait à neuf cents hommes d’infanterie bien armés, et quatre-vingt-six cavaliers. L’artillerie consistait en dix-huit pièces, trois grosses de fer et quinze fauconneaux de bronze, avec une abondante provision de poudre et de balles. On mit sur chaque brigantin vingt-cinq Espagnols, sous un capitaine, douze rameurs américains, et une pièce d’artillerie. Le reste de l’armée fut partagé en trois corps, qui devaient s’emparer des trois principales chaussées ; c’est-à-dire celles de Tacuba, d’Iztacpalapa et de Cuyoacan, sans s’attacher à celle de Suchimilco, parce que l’éloignement de ce poste pouvait mettre trop de difficulté dans la communication des ordres. Le premier corps, composé de cent cinquante Espagnols et trente cavaliers, divisés en trois compagnies, sous les capitaines George d’Alvarado, Guttières de Badajos et André de Montarez, eut pour commandant général Pierre d’Alvarado, et fut soutenu de trente mille Tlascalans, avec deux pièces de canon. Le second, qui fut confié à Christophe Olid, pour attaquer la chaussée de Cuyoacan, était de cent soixante Espagnols et trente cavaliers, divisés aussi sous François Verdugo, André Tapia et François de Lugo,