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faisaient même usage du cinabre. De tous les métaux, le cuivre était le plus communément employé dans les arts mécaniques : pour le durcir, ils l’alliaient avec l’étain ; ils remplaçaient ainsi jusqu’à un certain point le fer et l’acier ; cependant la Nouvelle-Espagne ne manque pas de mines de fer.

Au commencement du dix-neuvième siècle, le Mexique offrait près de cinq cents endroits connus par les exploitations de métaux précieux qui se trouvent dans les environs. Des écrivains bien instruits pensent que ces endroits, désignés par le nom de réales, comprennent plus de trois mille mines. Ces mines sont divisées en trente-six districts ou arrondissemens, auxquels sont préposées autant de juridictions des mines.

En 1804, le Mexique fournissait annuellement à l’Europe et à l’Asie, par les ports de Vera-Cruz et d’Acapulco, 2,500,000 marcs d’argent. Les trois districts de Guanaxuato, de Zacatecas et de Catorce (dans l’intendance de San-Luis-Potosi), fournissaient plus de la moitié de cette somme. Un seul filon, celui de Guanaxuato, donnait près du quart de l’argent du Mexique, et la sixième partie du produit de l’Amérique entière.

La partie des montagnes du Mexique qui produit la plus grande quantité d’argent est contenue entre les parallèles du 21e. et du 24e. degré et demi de latitude nord. Il est assez remarquable que les richesses métalliques