qu’ils fussent entre eux, devaient être égaux, sans autre différence que celle qui peut résulter des observations.
Le roi nomma, pour exécuter au nord une entreprise si digne de lui, Maupertuis, Clairaut, Camus et Le Monnier, académiciens, et l’abbé Outhier, correspondant de l’Académie ; de Sommereux pour secrétaire, et Herbelot pour dessinateur. Le roi de Suède y joignit Celsius, son astronome. Leur voyage et leurs observations, qui ont été publiés par Maupertuis, seront rappelés avec honneur dans nos relations du nord. Vers l’équateur, sa majesté chargea de ses ordres Godin, Bouguer et La Condamine, académiciens, auxquels Joseph de Jussieu, docteur en médecine, fut associé pour les observations botaniques. On leur donna pour aides, dans les opérations géométriques, Verguin, ingénieur de la marine ; Godin des Odonais, et Couplet ; de Morainville, pour dessinateur ; Seniergues, pour chirurgien, et Hugo pour horloger. Le pays de Quito, dans l’Amérique méridionale, parut le plus propre à des observations dont la plupart devaient se faire sous l’équateur. L’agrément du roi d’Espagne fut demandé pour un travail dont les terres de son domaine allaient recevoir un nouveau lustre ; et non-seulement ce monarque entra volontiers dans des vues si glorieuses à son sang, mais il souhaita d’en partager immédiatement l’honneur en nommant deux mathématiciens espagnols, don George Juan,