de Solis, qui la découvrit en 1525. Après la retraite des Français, qui furent dépossédés en 1558 par Emmanuel de Sa, les Portugais y bâtirent une ville qui a graduellement pris des accroissemens, et est devenue une des plus grandes et des plus belles de l’Amérique. Elle est située par 22° 54′ sud, et 45° 37′ à l’ouest de Paris. Elle est entre deux montagnes d’une pente fort douce, sur le bord méridional d’une baie qui fut nommée rivière par les premiers navigateurs, et dont l’entrée est resserrée par des îlots et des rochers de granit d’un aspect très-pittoresque. La citadelle, bâtie sur une langue de terre, se nomme Saint-Sébastien, nom que plusieurs auteurs étendent à la ville. Les rochers et les collines sont, à une grande distance, couverts de maisons, de couvens et d’églises. Les chantiers, les magasins et l’arsenal de la marine sont sur une petite île isolée.
Le palais, où réside le roi avec sa famille, n’est pas très-grand. Il est bâti sur le bord de la mer, et se présente très-bien du lieu principal de débarquement, qui en est éloigné de deux cents pieds. La monnaie et la chapelle font partie du bâtiment. Parallèlement au rivage, se prolonge la rue principale, qui est bordée de beaux édifices. Les autres rues partent de celle-là à angles droits, et sont coupées par d’autres à des distances régulières. Les maisons n’ont généralement qu’un étage. La position basse de la ville, et la malpropreté des rues, où souvent on laissait croupir des eaux sta-