mais il fut encore trompé, et ne tira pas de cette méthode tout le profit auquel il s’attendait.
De 1801 à 1806 inclusivement, les dépenses se sont élevées à 4,836,000 francs : le poids des diamans envoyés au trésor de Rio-Janeiro a été de 115,675 carats. La valeur de l’or trouvé, durant la même période, dans le district du Cerro-do-Frio, a été de 416,000 fr. : de sorte que les diamans coûtent au roi 40 fr. 50 cent. le carat. Les années dont il est ici question étaient extrêmement productives ; mais on peut compter qu’il y en a toujours autant de détournés par fraude, malgré la rigueur de la surveillance et la sévère punition qui attend les contrebandiers. C’est pourquoi la difficulté de l’exportation les retient dans le district, où ils circulent comme du numéraire.
L’exploitation des diamans est confiée à un intendant, un trésorier, un administrateur général : ils ont sous eux un teneur de livres, trois garde-clefs, et dix chefs d’ateliers chargés particulièrement du travail. Chacun de ceux-ci a sous ses ordres une escouade de deux cents nègres, des inspecteurs, et d’autres officiers subalternes.
Le Cerro-do-Frio se présente sous un aspect particulier. Le pays est découvert ; sa surface, composée de gravier et de galets de gatz, est entièrement dépourvue de bois, et même d’herbe. On traverse un pays aride, montagneux, faiblement habité. Les miséra-