dire que le pouvoir du roi ou du chef ne s’étend point au delà. Mais quelques-uns de ces petits monarques règnent sur plusieurs bourgades, qui se trouvent réunies sous ses lois par droit de conquête ou de succession. Ils ont dans chacune des vice-rois ou des lieutenans qui paient un tribut au maître, et qui sont obligés de le suivre à la guerre avec leurs propres sujets. Les maisons de ces Américains se bâtissent à peu de frais : ils coupent de jeunes arbres, dont ils enfoncent le gros bout en terre ; et, repliant le sommet, ils attachent l’un à l’autre avec des bandes d’écorce d’arbre. Les plus petites de ces cabanes sont de figure conique, à peu près comme une ruche d’abeilles ; mais les grandes sont oblongues, et les unes comme les autres sont couvertes de grands lambeaux d’écorce d’arbre. On y laisse de petits trous qui donnent passage à la lumière, et qui se ferment dans le mauvais temps. Le foyer est toujours au milieu de la cabane. Si les habitans ne s’éloignent pas beaucoup de leur demeure, ils ne ferment leur porte que d’une simple natte ; mais, pendant un long voyage, ils la barricadent avec de gros troncs de bois. Chaque maison n’a qu’une seule chambre : ils s’y couchent le long des murs, sur des lits de cannes et de branches, soutenus par des fourchettes à quelque distance de terre, et couverts de nattes et de peau. En hiver, ils se placent autour du feu, sur de bonnes fourrures. Dans leurs voyages, ils n’ont pas l’usage
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