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à sec un grand terrain où l’on a bâti la basse ville. Elle est assez élevée au-dessus du rivage pour rassurer les habitans contre l’inondation.

On monte à la haute ville par une pente si raide, qu’on n’y peut arriver qu’à pied, à l’aide de plusieurs degrés ; mais on a pratiqué sur la droite un chemin d’une pente plus douce, qui est bordé de maisons. C’est à l’endroit où les deux montées se réunissent que la haute ville commence du côté du fleuve, car on trouve encore une basse ville du côté de la rivière Saint-Charles. Le premier bâtiment remarquable qu’on rencontre à droite, du premier côté, est le palais épiscopal : toute la gauche est bordée de maisons. Vingt pas plus loin on se trouve entre deux places assez grandes : celle de la gauche est la place d’armes sur laquelle donne le fort où loge le gouverneur-général. Les récollets ont leur couvent en face, et le reste du contour est occupé par d’assez belles maisons. Dans la place de la droite on rencontre d’abord la cathédrale, qui sert de paroisse à toute la ville. Le séminaire est à côté, sur un angle formé par le fleuve et par la rivière Saint-Charles. Vis-à-vis de la cathédrale est le collége des jésuites ; et dans les intervalles il y a des maisons assez bien bâties. Au delà on trouve l’Hôtel-Dieu à mi-côte, puis l’hôtel de l’intendant. Enfin une assez longue rue qui contient le couvent des ursulines. La haute ville est sur un rocher, partie de marbre et partie d’ardoise.

Une église de la basse ville, dédiée sous le nom