Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/219

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bitans du premier se nomment les Ouyapos ; et la compagnie française y avait alors un magasin. On donne à la rivière des Akansas une source fort éloignée : elle vient, dit-on, des Panis noirs, que l’observateur ne croit pas différens des Panifricaras ; il avait à sa suite un esclave de cette nation. Cette rivière est embarrassée de rapides qui la rendent fort difficile à remonter. Elle se divise en deux branches, sept lieues au-dessus de ses embouchures. Deux lieues au-dessus de la première, elle reçoit une belle rivière, qui vient du pays des Osagas, et que les Français ont nommée la rivière Blanche. Deux autres lieues plus haut, on trouve les nations des Torimas et des Topingas, qui ne forment qu’un village, à deux lieues duquel on trouve celle des Sotouïs. Les Cappas, nation nombreuse au temps de la découverte, sont un peu plus loin, et c’est vis-à-vis de leur village qu’on voit encore les débris de la concession du fameux Law. C’était dans ce lieu qu’on devait envoyer les 9,000 Allemands qui furent levés dans le Palatinat ; et l’observateur déplore les obstacles qui les arrêtèrent. « Après le pays des Illinois, la Louisiane, dit-il, n’a peut-être aucun canton plus capable de culture ; mais il ajoute que Law fut très-mal servi, comme la plupart des concessionnaires, et qu’il y a peu d’apparence qu’on fasse jamais des levées d’hommes aussi nombreuses, parce qu’en France, au lieu d’observer ce qui a fait manquer les entreprises pour