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landaise font une partie considérable de la ville ; mais la langue anglaise leur étant devenue naturelle, ils ne fréquentent guère d’autre église que celle de la même nation, surtout ceux qui prétendent aux emplois municipaux. Il ne reste presque aucune partie des anciens murs.

L’île de Monohattan, ou cette capitale est située, a quatre milles de long. Elle est fertile, agréable, et le Hudson-river, qui l’arrose, en fait un délicieux séjour. Enfin, pour la vue pour le plaisir et l’utilité, la ville et ses environs ne le cèdent à aucune ville d’Angleterre.

Au sud-est de New-York est situé Long-Island ou l’Île-Longue, nommée autrefois l’Île de Nassau, qui s’étend presque jusqu’à l’embouchure du Hudson-river. On vante la bonté de son terroir. Sa longueur est de cent cinquante milles, sur douze de large. Cent familles anglaises, venues du comté d’Essex dans la Nouvelle-Angleterre, en habitaient une partie avant la conquête du New-York ; mais, les Hollandais de Nieuwe-Amsterdam ne cessant point de les chagriner, elles s’étaient retirées à la pointe orientale de l’île, où elles avaient bâti une ville nommée Southampton, qui s’était érigée d’elle-même en gouvernement particulier sous la protection de la colonie de Massachuset. Elle se soutient encore sous le même nom, et ses habitans sont devenus assez nombreux pour avoir formé dans le voisinage la bourgade de Bridge-Hampton.