gion faisaient souhaiter une tranquillité qu’ils ne trouvaient plus dans leur patrie.
Ces partisans de l’indépendance mirent à la voile le 6 septembre 1621, et prirent terre au cap Cod, le 9 de novembre. Ils se déterminèrent à former de leur propre autorité un corps politique, en se reconnaissant, par un acte solennel, sujets de la couronne d’Angleterre : cette fameuse association fut signée de toute l’assemblée. Ensuite ils choisirent pour leur gouverneur, Carver, riche particulier, qui avait apporté toute sa fortune pour l’employer à leur entreprise.
On jeta les fondemens d’une ville. La colonie fut divisée en dix-neuf parties, auxquelles on assigna le terrain nécessaire pour des maisons et des jardins. Ensuite le premier soin fut d’environner tout cet espace d’un fossé, bordé d’une bonne palissade pour mettre les ouvriers à couvert. On convint aussi de quelques règlemens civils, ecclésiastiques et militaires. La ville naissante reçut le nom de New-Plymouth.
On ne vit paraître aucun Indien pendant tout l’hiver ; diverses maladies qui se répandirent parmi les Anglais diminuèrent beaucoup leur nombre. Ils commençaient à manquer de vivres, lorsqu’un Indien, nommé Squanto, qui avait appris, quelques mots de leur langue dans les premiers voyages de leur nation, vint se présenter fièrement au milieu d’eux, armé de son arc et de ses flèches. C’était un des ségamores, ou des princes du pays, mais dont la demeure