Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dises et de la monnaie de papier, et celui qui leur revient de la banque, où le capital demeure toujours sans diminution. »

Depuis le traité de 1763, par lequel les Espagnols cédèrent aux Anglais toute la Floride proprement dite et une partie de la Louisiane, en même temps que les Français cédaient à ces mêmes Anglais tout le Canada, la Grande-Bretagne se voyait maîtresse de toutes les côtes de la partie septentrionale du Nouveau-Monde, depuis le golfe du Mexique jusqu’à la baie d’Hudson ; et, à l’exception de quelques établissemens espagnols sur le Mississipi, les Anglais étaient les seuls Européens qui dominassent dans ces vastes contrées. La grande révolution dont la fin du dix-huitième siècle a vu le spectacle a changé cet ordre de choses. Laissons à l’histoire ces événemens, et portons nos regards sur les voyages et les établissemens des Français dans cette partie du continent américain qu’ils ont depuis entièrement abandonnée.