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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/92

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bien entretenu de marchandises, rapportait alors un profit clair de plus de 100,000 livres.

Henri Ellis, Anglais qui fit le voyage de la baie d’Hudson en 1746, nous donne une idée des possessions anglaises sur cette côte.

Outre le fort d’York, les Anglais ont dans la baie trois autres postes qui portent aujourd’hui les noms de Churchill, Saint-Alban, et Moose-river.

Le fort d’York est situé sur la branche méridionale du Nelson-river, appelée par les Anglais Haies-river, à cinq lieues de l’endroit où elle se jette dans la mer. Ce fort n’est qu’un bâtiment carré, flanqué de quatre petits bastions qui sont couverts, et servent de logemens ou de magasins. Chaque courtine a trois petites pièces d’artillerie, et le tout est garni de palissades. Une batterie d’assez gros canons, qui défend la rivière, est défendue elle-même par un petit parapet de terre. Dans les temps de guerre, lorsque les habitans doivent être rassemblés, leur nombre est d’environ trente-trois ; d’où l’on peut conclure que ce fort, quelque redoutable qu’il puisse paraître aux sauvages, ne serait guère en état de se défendre, s’il était attaqué régulièrement par les moindres troupes de l’Europe.

À la distance d’environ sept lieues, on voit un canton couvert de pierres, entre lesquelles il se trouve quantité de pyrites parfaitement rondes, à peu près de la grosseur d’un boulet de canon de six livres. On eut quelque temps