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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 19.djvu/143

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mais les Anglais ayant changé d’opinion en se rapprochant de leur patrie, on relâcha le 7 novembre à Darmouth.

Hudson offrit ensuite à la compagnie hollandaise de faire un nouveau voyage, mais à des conditions qui ne furent pas goûtées. Ce refus le rendant libre, il en prit occasion de renouer avec son ancienne compagnie anglaise ; mais elle exigea pour fondement du traité que, dans une nouvelle entreprise au nord-ouest, il prit à bord, en qualité d’assistant, Coleburne, habile marin, qu’elle croyait propre à guider ses résolutions. C’est à cette fatale clause qu’on attribue ses malheurs, par l’influence qu’elle eut sur sa conduite et sur les dispositions de son équipage.

Il partit de Blackwall le 17 avril ; et, sans attendre que son vaisseau fût sorti de la Tamise, il saisit la première occasion de se défaire de Coleburne, en le renvoyant à Londres avec une lettre dans laquelle il s’efforçait de justifier cet étrange procédé. À la fin de mai, il entra dans un port sur la côte ouest d’Islande ; et, sous des prétextes qui se rapportaient à Coleburne, ses gens y formèrent un complot qu’il n’eut pas de peine à dissiper. Cependant, après les avoir fait rentrer dans l’ordre, il quitta l’Islande le 1er. juin ; et le 9 du même mois il se flatta d’avoir passé le détroit de Frobisher. Le 15, il reconnut le pays que Davis avait nommé la Désolation ; et le 24, il entra dans le passage qui a pris depuis le nom de détroit