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CHAPITRE II.

Voyages d’André Brue. Rufisque. Nègres Sérères. Nègres de Cayor. Nègres du Siratik. Foulas. Royaume de Galam. Nègres de Mandingue. Presqu’île et royaume de Casson. Canton de Djéredja. Cachao. Bissao. Bissagos. Cazégut. Roi de Cabo. Commerce de gommes. Maures du désert. Bambouk. Job Ben Salomon : détails sur son pays.

Brue était directeur-général de la compagnie française d’Afrique, vers la fin du dix-septième siècle et au commencement du dix-huitième : ses voyages, qui ont été fréquens, eurent tous pour objet le bien du commerce et l’intérêt de sa patrie. C’était un bon citoyen et un homme éclairé. C’est d’après ses mémoires que le père Labat a composé son Afrique occidentale. Nous ne rapporterons des voyages de Brue que ce qui nous semblera propre à faire connaître le pays et les mœurs. Les révolutions des compagnies commerçantes et les démêlés des nations rivales n’entrent point dans notre plan, et ne peuvent appartenir qu’à une histoire du commerce.

Le premier voyage de Brue est celui qu’il fit par terre de Rufisque jusqu’au Fort-Louis sur le Sénégal. Rufisque est située sur la côte, à trois lieues de l’île de Gorée. Cette île, voisine du cap Vert, l’île d’Arguin, près du cap Blanc, et le comptoir de Portendic, plus au sud, le fort Saint-Louis à l’embouchure de la rivière